CLARTÉ #3 — Appartenances & ego : la voix dans la tête, récits, croyances

Et si vous n’étiez pas ce que vous pensez ?

Apprivoiser l’ego pour cesser de confondre “qui je suis” et “ce que je crois”

Notre cerveau pense. Et il pense beaucoup !

Mais ce n’est pas le plus étonnant. Ce qui l’est, c’est que nous croyons que cette voix intérieure, c’est nous.

Cette petite voix raconte, juge, commente, interprète.
Elle donne un sens aux événements, elle justifie nos choix, elle crée des liens logiques entre nos actions… même quand il n’y en a pas.
Elle s’appuie sur notre passé, nos expériences, nos valeurs, notre culture.
Elle nous dit : « Je suis comme ça », « Je ne peux pas changer », « Ce n’est pas moi, c’est lui », « C’est toujours pareil »…

Mais cette voix est un récit. Pas une vérité.

Si vous avez manqué l’article précédent

Avant d’aller plus loin, vous pouvez (re)lire le CLARTÉ #2 — Limites et leviers du cerveau, pour mieux comprendre comment notre cerveau devine plus qu’il ne perçoit. Cet article complète puissamment celui que vous lisez.

L’ego : une construction mentale… utile mais piégeuse

L’ego, dans le sens psychologique du terme, n’est ni un défaut ni une faiblesse. C’est une sorte d’interface entre nous et le monde. Il nous permet de nous raconter, de nous identifier, de nous situer.

Mais il a tendance à se confondre avec nous.

Il confond souvent :

  • Ce que nous avons vécu → avec ce que nous sommes

  • Ce que nous croyons → avec ce qui est vrai

  • Ce que nous ressentons → avec ce que l’autre a voulu faire

Et surtout, il résiste au changement.

Parce que changer une croyance, c’est comme renier une partie de soi.
Parce que reconnaître qu’on s’est trompé, c’est mettre à mal l’image que l’on se fait de nous-même.

C’est ce qu’on appelle parfois le raisonnement motivé : nous préférons défendre ce que nous avons toujours cru, plutôt que de remettre en cause ce qui fonde notre identité.

Croyances : les lunettes invisibles du jugement

Une croyance est une pensée que nous considérons comme vraie.

Elles sont partout. Certaines nous soutiennent, d’autres nous enferment.

On les hérite :

  • De notre culture (“on ne parle pas d’argent”, “il faut souffrir pour réussir”)

  • De notre famille (“chez nous, on est modestes”, “les études, c’est pour les autres”)

  • De notre vécu (“je n’ai jamais été bon en maths”, “on ne peut compter que sur soi-même”)

Ces croyances organisent notre perception du monde.
Mais elles passent inaperçues. Jusqu’à ce qu’on les confronte.

Et parfois, elles deviennent des croyances limitantes : elles réduisent nos options, freinent nos décisions, provoquent des sabordages discrets mais puissants.

🔗 À ce sujet, je vous invite à lire l’article : Dépasser ses croyances limitantes pour réussir : stratégies et outils concrets

L’effet miroir de nos appartenances

Nos appartenances sociales, politiques, religieuses, professionnelles influencent directement :

  • Notre façon de voir le monde,

  • Les récits que nous acceptons ou rejetons,

  • Les émotions qui nous semblent justes,

  • Les décisions que nous jugeons cohérentes.

En psychologie sociale, c’est ce qu’on appelle la dissonance cognitive : le malaise qu’on ressent quand un fait ou une idée contredit ce que l’on croit.

Plutôt que d’ajuster notre croyance… nous ajustons la réalité à notre récit.
C’est plus confortable. Mais aussi plus dangereux à long terme.

Explorer ses récits personnels peut aussi faire partie d’un travail individuel plus profond. En savoir plus sur mon approche du coaching.
J’aborde également cette thématique dans des formations de communication interpersonnelle (Ecoute active, …)

L’espace du discernement : je ne suis pas mes pensées

Ce qui libère, ce n’est pas de “supprimer” l’ego. C’est d’apprendre à le regarder. De se décaler.

Quand je dis “je”, suis-je en train de parler :

  • Depuis une peur ou un attachement ?

  • Depuis une croyance ancienne que je n’ai jamais questionnée ?

  • Depuis une loyauté familiale inconsciente ?

  • Ou depuis un élan sincère, présent, libre ?

Ce simple décalage crée un espace de discernement.

On devient observateur de sa pensée, non plus prisonnier.
Et c’est dans cet espace qu’un choix lucide peut émerger.

La CNV est un excellent outil pour différencier l’émotion ressentie du récit mental qui l’accompagne.

Questions pour avancer

  • Quelle croyance utile hier me sert aujourd’hui ? Laquelle me serre, m’enferme, me limite ?

  • Que faudrait-il que je voie, lise ou vive pour changer d’avis ?

  • Dans quel domaine de ma vie est-ce que je confonds encore mes pensées et moi-même ?

Vous souhaitez cultiver un vrai discernement ?

Contactez-moi dès maintenant pour échanger sur votre projet !

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