À quand remonte la dernière fois où vous avez eu une certitude… qui s’est avérée fausse ?
Un malentendu ? Une impression trompeuse ? Une décision prise trop vite ?
Pas besoin d’aller loin : cela arrive chaque semaine. Chaque jour.
Et pourtant, nous avons tous cette conviction intime que notre perception est “juste”.
Or, c’est là que commence l’illusion.
Nous croyons voir le monde tel qu’il est… alors que nous le voyons tel que nous sommes.
"La carte n’est pas le territoire"
Cette phrase, devenue presque proverbiale, vient d’Alfred Korzybski, et nous dit ceci :
« Nous n’avons jamais accès au territoire (la réalité brute), mais uniquement à une carte (notre représentation mentale) »
Notre cerveau ne peut pas tout traiter. Il simplifie, généralise, interprète. Il crée des cartes mentales — utiles, mais toujours partielles.
Nous vivons dans des cartes, pas dans le territoire.
Gregory Bateson a poursuivi ce travail en montrant à quel point le langage structure notre façon de penser. Et dans les années 1970, Grinder et Bandler, fondateurs de la PNL (Programmation Neuro-Linguistique), ont intégré cette idée au cœur de leur approche. Pour eux, mieux choisir sa carte mentale, c’est mieux agir.
Robert Dilts a ensuite montré comment ces cartes influencent notre identité, nos décisions, nos relations.
Alors, la vraie question est : quelle est votre carte du monde aujourd’hui ? Est-elle encore adaptée ? Est-elle choisie, ou subie ?
En savoir plus sur ma démarche et ce qui m’anime au quotidien.
Faits, opinions, émotions : trois plans qui se mélangent
Nous confondons souvent ce qui est, ce que nous ressentons et ce que nous pensons.
Prenons un exemple :
« Mon collègue est froid. » Est-ce un fait ?
Non. C’est une interprétation, un jugement !
Le fait serait : « Il m’a dit bonjour sans me regarder. »
Mon émotion ? Peut-être de la tristesse ou de la déception.
Et mon besoin ? Probablement un besoin de reconnaissance ou de lien.
Cette confusion entre faits, ressentis et jugements est à l’origine de nombreux malentendus, conflits et mauvaises décisions.
Dans notre formation, nous utilisons un exercice interactif issu de la CNV (Communication Non Violente) pour apprendre à distinguer ces trois plans. Et croyez-moi, ce n’est pas si simple.
Mais une fois qu’on commence à y voir clair, le calme s’installe. Le dialogue s’ouvre. Et les décisions s’éclairent.
Le cerveau ne cherche pas la vérité, il cherche la cohérence
Notre cerveau n’est pas une machine à vérité. C’est une machine à prédire, à simplifier, à aller vite.
Et pour cela, il se repose sur des raccourcis mentaux, des croyances, des automatismes.
- Il cherche ce qui confirme ce qu’il sait déjà.
- Il ignore ce qui contredit.
- Il complète les blancs avec des suppositions.
Résultat ? Nous vivons dans une illusion de contrôle et de compréhension.
Un brouillard que nous prenons pour la réalité.
Un accompagnement individuel permet d’explorer ces mécanismes en profondeur : Coaching professionnel
Clarifier, c’est s’ouvrir
Clarifier le réel, ce n’est pas chercher une vérité absolue.
C’est reconnaître que notre perception est toujours subjective, toujours influencée par nos émotions, nos croyances, nos expériences passées.
C’est apprendre à dire :
« Voilà ce que j’ai vu.
Voilà ce que j’ai ressenti.
Voilà ce que j’en ai conclu.
Mais peut-être ai-je tort. »
C’est cultiver une forme de doute serein, d’humilité lucide, et de discernement conscient.
Et c’est le premier pas vers une communication plus apaisée, un esprit critique plus aiguisé… et des décisions plus claires.
Découvrez comment la méthode CLARTÉ se décline dans nos formations professionnelles.
Et maintenant ?
Ce premier article est le volet 1 de la série CLARTÉ : une méthode en 6 étapes pour décider mieux dans un monde flou.
Article précédent :
CLARTE : une méthode pour décider mieux dans un monde flou
Dans l’article suivant :
L – Limites du cerveau : pourquoi notre cerveau ment sans le vouloir, et comment reprendre la main.
Vous souhaitez cultiver un vrai discernement ?